mercredi 10 avril 2013

La nourriture en Italie : fan ou flop ?

En traînant sur des sites d'autres blogs d'expatriés, je suis tombée sur le blog de deux américains à Bologne, que je recommande vivement par ailleurs. À ce même moment, je commençais à me poser une question existentielle sur la nourriture en Italie. Il se trouve que mes deux confrères expatriés de Ciao Bologna sont arrivés à une conclusion que je partage tout à fait.

Je vous écris d'une région où la spécialité principale est le vinaigre balsamique. Toutes nos trattoria locales servent des gnoccho frito, une sorte de galette molle et rectangulaire, de la forme (attention la comparaison...) d'un petit-beurre salé, gonflé et flexible, avec laquelle le dégustateur peut envelopper en mini sandwich des salumi ou frommaggi (charcuterie ou fromages) qui lui plaisent.

Gnoccho frito con salumi

Ensuite, nous avons des tortelloni di Modena. Du Prosseco. Du Lambrusco delĺ´Emilia. Tout peut se trouver au vieux marché de Modena, chez des commerçants producteurs, c'est tout fait maison selon des recettes centenaires, millénaires peut-être, c'est délicieux.


Mais si, ô comble de l'exotisme, je veux un petit cidre doux ou demi-sec, genre pour accompagner de bonnes crêpes : il n'y en a ni au supermarché ni en grande surface. Des préparations toutes prêtes pour tortillas mexicaines, non plus. Un take-away chinois, vous avez dis quoi ? De la... rhubarbe.. mais bien sûr...

Après tout on ne peut pas avoir une des meilleures cuisines du monde sans un peu d'entraînement. Comme un de mes collègues disait : "Practise makes perfect.". Mais en conséquent, nous nous retrouvons dans un traditionalisme absolu. Après avoir fréquenté Londres pendant de nombreuses années, ça prend un peu de temps pour s'y habituer.


La société italienne s'en rapproche un peu, les démarches administratives sont lourdes, très lourdes, et n'ont pas l'air d'avoir évolué avec les nouvelles technologies. Les pratiques de travail sont plutôt conservatrices et on résiste toujours et encore à l'envahisseur. Les sites internet sont quasi inexistants ou sous-développés, bien que les entreprises qu'ils représentent auraient beaucoup plus à faire valoir que nombreuses autres sociétés aux sites plus flash.

Je prends parti quand même, sur la cuisine du moins : je suis fan, mais un chouillin d'ouverture aux autres pratiques serait rafraîchissant. Et vais sur ce pas me régaler de grissini et d'un petit verre de Prosseco.

@ la prochaine

2 commentaires:

  1. et on peut ajouter que le traditionel est lié au régional, rien ne sort de la région de production.... en emilia tu manges emiliano!!!

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    1. yes tout à fait: le campanilismo ! Et en Sicile, qu'est-ce qu'on mange tous les jours ?

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